Actualité de l’IA – Juillet 2025 : OpenAI, xAI, Anthropic et Google DeepMind à la une

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Juillet 2025 s’annonce riche en actualités dans le domaine de l’intelligence artificielle, avec plusieurs annonces majeures émanant des grands acteurs du secteur. Les entreprises phares de l’IA – d’OpenAI à Google DeepMind en passant par la nouvelle venue xAI d’Elon Musk et le laboratoire Anthropic – rivalisent d’innovations. Voici un tour d’horizon des développements clés de ce mois, expliqués pour le grand public.

Elon Musk et xAI : lancement imminent de Grok 4

Elon Musk s’apprête à franchir une étape importante dans son aventure IA. Ce mercredi 9 juillet 2025, sa start-up xAI va dévoiler Grok 4, la nouvelle version de son modèle de langage. Un événement de lancement est prévu en direct à 20h (heure du Pacifique) sur le compte officiel xAI sur X (Twitter). Considéré comme « très attendu », Grok 4 doit marquer un tournant pour xAI et affirmer l’entrée de Musk dans la course aux modèles d’IA géants. Le contexte est en effet très compétitif : OpenAI, Google et consorts multiplient les avancées, poussant xAI à accélérer son calendrier. Musk aurait même fait construire un supercalculateur nommé Colossus à Memphis pour doter Grok 4 d’une puissance de calcul inédite.

Grok 4 suscite d’autant plus d’attention qu’il arrive après une polémique sur la version précédente. En juin, un utilisateur avait signalé que Grok (version 3) présentait un biais politique dans ses réponses, suggérant une violence politique aux États-Unis plus marquée à droite qu’à gauche. Musk avait vivement réagi, qualifiant cette réponse d’« échec majeur » et accusant son IA de « répéter bêtement les médias traditionnels ». Il a promis de corriger ces biais avec Grok 4, visant un modèle plus neutre et fiable. D’ailleurs, xAI a surpris en passant directement de la version 3 à la version 4, signe de son ambition de faire un bond technologique significatif. Elon Musk a indiqué avoir mobilisé ses équipes nuit et jour pour peaufiner Grok 4 et « atteindre les plus hauts standards » en matière de qualité et d’impartialité. Si Grok 4 tient ses promesses, il pourrait inaugurer une nouvelle ère face aux modèles phares existants et renforcer la position de xAI dans le paysage de l’IA.

OpenAI : vers un modèle open source et des améliorations continues

Du côté d’OpenAI, leader historique du domaine avec ChatGPT, l’actualité tourne autour de l’ouverture de ses modèles. Sam Altman, le PDG d’OpenAI, a récemment annoncé que le lancement de leur premier modèle de langage open source serait légèrement retardé. Initialement espéré pour début d’été, ce modèle « open-weight » n’arrivera finalement qu’« plus tard cet été, pas en juin », Altman promettant une avancée « imprévue et incroyable » justifiant ce délai. En clair, OpenAI prend un peu plus de temps pour peaufiner ce nouveau modèle censé être libre et performant, afin qu’il se hisse au niveau des meilleurs modèles ouverts du marché. L’objectif affiché est de dépasser les autres IA open source en matière de capacités de raisonnement. La concurrence s’organise en effet : le laboratoire français Mistral, par exemple, a déjà publié en juin sa propre famille de modèles open source nommée Magistral, et même des géants chinois comme Alibaba (avec son modèle Qwen) avancent leurs pions. Altman a reconnu qu’OpenAI avait pu apparaître trop fermé par le passé, déclarant que l’entreprise s’était retrouvée du « mauvais côté de l’Histoire » en ne partageant pas ses modèles. La pression est donc forte pour livrer un modèle ouvert de premier plan qui redore l’image d’OpenAI auprès des chercheurs et développeurs.

Parallèlement, OpenAI continue d’améliorer ses services existants. ChatGPT, son agent conversationnel vedette, s’est enrichi ces derniers mois de fonctionnalités grand public. OpenAI a notamment étendu l’accès aux plugins de ChatGPT (des extensions permettant d’effectuer des tâches variées) ainsi qu’aux capacités multimodales du chatbot, c’est-à-dire la possibilité de traiter texte et images, voire du son. Ces améliorations visent à conserver l’avance d’OpenAI dans l’expérience utilisateur, alors que les solutions d’IA générative deviennent omniprésentes chez les concurrents (assistants dans Windows, suite Google, etc.). En résumé, OpenAI joue sur deux tableaux : continuer à proposer le meilleur de l’IA propriétaire (GPT-4 et suivants) tout en préparant une ouverture stratégique avec un modèle libre, afin de rester au centre de l’écosystème IA.

Anthropic : nouveaux modèles Claude et croissance record

Anthropic, la start-up fondée par d’anciens membres d’OpenAI, confirme en 2025 son statut de rival sérieux dans la course à l’IA. Fin mai, Anthropic a dévoilé Claude 4, sa nouvelle génération de modèles de langage. Plus précisément, deux variantes ont été introduites : Claude Opus 4 et Claude Sonnet 4, présentées comme établissant de nouvelles références en codage, en raisonnement avancé et en agents automatisés. Claude Opus 4 serait ainsi le meilleur modèle de codage au monde selon l’entreprise, capable de tenir des raisonnements prolongés sur des tâches complexes, tandis que Sonnet 4 offre un compromis alliant performance élevée et rapidité, accessible même aux utilisateurs gratuits Ces modèles de pointe illustrent l’ambition d’Anthropic de rivaliser avec les modèles d’OpenAI (comme GPT-4) et ceux de Google. D’ailleurs, la jeune pousse bénéficie de moyens considérables : en mars, elle a levé 3,5 milliards de dollars, atteignant une valorisation astronomique de 61,5 milliards de dollars. Cette levée de fonds massive – l’une des plus importantes de la tech cette année-là – doit financer l’entraînement de modèles toujours plus puissants, mais aussi la recherche en IA durable et alignée sur l’éthique (un domaine cher à Anthropic).

Fort de ces ressources, Anthropic gagne du terrain commercialement. De plus en plus d’entreprises adoptent son assistant Claude pour diverses applications. Par exemple, la multinationale pharmaceutique Novo Nordisk a utilisé Claude pour rédiger des rapports cliniques, faisant passer ce travail de 12 semaines à seulement 10 minutes. Le géant Thomson Reuters s’appuie aussi sur Claude pour assister les professionnels du droit fiscal. Plus frappant encore, Amazon intègre désormais la technologie d’Anthropic dans Alexa : le service premium Alexa+ est en partie propulsé par Claude, apportant ses capacités d’IA avancée à des millions d’utilisateurs d’Alexa. Ces exemples montrent que malgré son jeune âge, Anthropic s’impose comme un acteur incontournable, misant sur des modèles de haute performance et des partenariats stratégiques pour se hisser au niveau d’OpenAI ou Google.

Google DeepMind : percées scientifiques et applications concrètes

Chez Google DeepMind, l’accent est mis sur les percées scientifiques de l’IA et leurs applications dans le monde réel. Fin juin 2025, les chercheurs de DeepMind ont dévoilé un nouveau modèle nommé AlphaGenome, destiné à explorer la « matière noire » de notre ADN – c’est-à-dire les 98 % du génome humain qui ne codent pas directement des protéines mais influencent le fonctionnement des gènes. AlphaGenome est capable d’analyser des séquences d’ADN extrêmement longues (jusqu’à un million de paires de bases) et de prédire leurs effets biologiques, par exemple comment une mutation donnée peut impacter l’expression d’un gène. Des scientifiques ayant pu tester ce système parlent d’une « véritable avancée » en génomique computationnelle, comparable dans son esprit à ce qu’a représenté AlphaFold pour le repliement des protéines. Autrement dit, l’IA de DeepMind s’attaque désormais à la compréhension du génome humain, avec l’espoir d’accélérer les découvertes en biologie et en médecine.

Parallèlement à ces travaux de recherche fondamentale, Google DeepMind mise sur l’IA pour révolutionner la santé. Sa filiale dédiée Isomorphic Labs vient d’annoncer le lancement prochain des premiers essais cliniques de médicaments conçus par IA. L’objectif est clair : utiliser des algorithmes intelligents pour découvrir et tester plus rapidement de nouveaux traitements, notamment contre le cancer, tout en réduisant les coûts. Colin Murdoch, président d’Isomorphic Labs, a confirmé que son équipe à Londres travaille déjà main dans la main avec l’IA pour concevoir des molécules innovantes, et que le début des tests sur l’humain est « tout proche ». Cette initiative fait suite au succès d’AlphaFold (le modèle de DeepMind qui avait prédit la structure de toutes les protéines humaines et valu un prix Nobel à ses créateurs) : de la même manière, Isomorphic Labs espère que l’IA permettra de découvrir plus efficacement de nouveaux médicaments en simulant et en optimisant des molécules avant de les synthétiser. D’ailleurs, la société a levé 600 millions de dollars en avril et collaborait déjà avec des laboratoires pharmaceutiques comme Novartis ou Eli Lilly, signe de la confiance dans ce rapprochement entre IA et industrie pharmaceutique.

Enfin, Google DeepMind n’en oublie pas les applications grand public de l’IA. La firme commence à intégrer son modèle de nouvelle génération « Gemini » dans des produits accessibles à tous, par exemple au sein de ses services mobiles ou de recherche. Fait notable, Google annonce que cette IA sera utilisable même par les plus jeunes de façon sécurisée grâce à un contrôle parental. Cela traduit la volonté de Google de déployer l’IA de manière large tout en rassurant sur son usage responsable. De plus, DeepMind continue de travailler sur l’IA embarquée dans les robots. Un modèle interne surnommé Gemini Robotics a démontré récemment qu’il pouvait apprendre à exécuter des tâches nouvelles en milieu réel, au-delà de son entraînement initial. Une version allégée de ce système (appelée Gemini-ER) a même été rendue open source pour la communauté scientifique, accompagnée d’une suite d’outils de test nommée Asimov pour évaluer la sécurité des robots intelligents. Ces avancées de Google DeepMind – de la génomique aux robots en passant par la santé – illustrent l’extension rapide de l’IA dans tous les domaines, avec l’ambition affichée de s’attaquer aux défis les plus complexes (soigner des maladies, comprendre le vivant, ou encore créer des machines plus autonomes).

En conclusion : une course à l’IA qui s’intensifie

En ce mois de juillet 2025, l’actualité de l’IA témoigne de l’accélération de la course technologique entre les grands acteurs. OpenAI, toujours en tête grâce à ChatGPT, doit défendre sa position face à de nouveaux challengers très ambitieux comme xAI d’Elon Musk ou Anthropic, soutenus par des investissements colossaux. Dans le même temps, Google DeepMind mise sur la recherche de pointe et les applications concrètes pour creuser l’écart. Chaque annonce – lancement de Grok 4, prochain modèle open source d’OpenAI, nouveaux Claude 4 d’Anthropic ou percées de DeepMind – montre que nous sommes à l’aube d’une nouvelle étape de l’IA, où ces systèmes deviennent plus puissants, plus utiles, mais aussi plus discutés quant à leur impact. Le public, de son côté, bénéficie de ces progrès avec des assistants toujours plus performants, tout en restant attentif aux enjeux éthiques et à l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle. L’année 2025 confirme ainsi que l’IA est le sujet central du monde technologique, et chaque mois apporte son lot d’innovations à suivre de près.

Sources : Elon Musk (xAI) tesery.comtesery.com; TechCrunch (OpenAI) techcrunch.comtechcrunch.com; Anthropic anthropic.comanthropic.com; TS2 Space ts2.techts2.tech; NDTV (DeepMind) ndtv.comndtv.com; TS2 Space ts2.techts2.tech.

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